Cyclisme sur piste : Thomas Boudat et Benjamin Thomas finissent 12e de la finale du Madison

Benjamin Thomas et Thomas Boudat ont terminé 12e de la finale du Madison, malgré la présence du champion olympique sur l’omnium dans le duo. Les Portugais ont créé la surprise en devançant l’Italie et le Danemark.

Photo : Cyclisme sur piste : Thomas Boudat et Benjamin Thomas finissent 12e de la finale du Madison
© CNOSF / KMSP

Benjamin Thomas est resté longtemps assis sur la moquette violine du vélodrome national de Saint-Quentin en Yvelines, le visage ruisselant, les yeux lointains. Radieux jeudi après son triomphe sur l’omnium, le Tarnais semblait K.-O.. Très ambitieux au départ de l’américaine avec son compère Thomas Boudat, le duo venait de déjouer dans les grandes largeurs, dépassé dès les premiers sprints et finalement douzième, très loin des formidables Portugais Iuri Leitao et Rui Oliveira, qui offraient à leur pays la première médaille d’or olympique de son histoire hors athlétisme.

Forcément, Thomas était déçu mais tout à fait lucide au moment d’expliquer les raisons de ce naufrage : « J’étais l’ombre de moi-même, je n’ai pas réussi à faire un seul effort. Je suis à moitié à fond sur les cent premiers tours, c’est pas normal. A 60 km/h, je n’ai pas le droit de me placer aussi mal, de faire autant d’efforts et de boucher autant de cassures. On fait des erreurs de lucidité. On l’a payé cher. »

Le côté droit complètement râpé suite à sa chute à la fin de course aux points de l’omnium jeudi, Thomas reconnaissait avoir été handicapé : « Hier, je n’étais pas super bien, ça laisse quand même des traces. C’est dommage parce que j’aurais bien aimé voir comment j’aurais été avec une autre récupération. Sur une américaine de ce niveau, il faut être impérial pour s’imposer. Là, j’avais vraiment les jambes autour du cou. » Il devrait passer des radios pour voir si son omoplate n’est pas touché.

De son côté, Boudat, qui disputait à 30 ans la dernière course de sa carrière, faisait le même constat d’impuissance : « Je n’avais pas pensé finir comme ça. On a pris la course à l’envers au début et après, c’est trop tard. On a fait des gros efforts un peu inutiles et ça nous a côuté. Toute la semaine, j’avais des bonnes jambes mais voilà, c’est la loi du sport de haut niveau. J’ai sacrifié trois années pour ça mais je n’ai pas de regret, j’ai fait le job à 200%, tous les jours je ne pensais qu’à ça. »

Il va dès septembre reprendre avec son frère et sa sœur l’exploitation viticole familiale dans le Bordelais.

Source : Site internet L’Equipe

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