Cyclisme sur piste : l’équipe de France féminine de poursuite par équipes prend la 5e place
Les Françaises, qui pensaient entrevoir le match pour le bronze, n’ont signé que le sixième temps du premier tour de la poursuite par équipes. Elles ont ensuite battu l’Allemagne dans le match pour la 5e place.
Les poursuiteuses françaises ne joueront pas le bronze. Lors de leur match du premier tour, elles ont certes battu l’Australie mais n’ont signé que le quatrième temps des six équipes prétendantes à la petite finale. C’est une déception pour ce collectif qui se connaît depuis une décennie et leurs années au pôle Espoirs de Bourges. Double médaillé de bronze mondial à Saint-Quentin-en-Yvelines (2022), puis à Glasgow (2023), le quatuor envisageait le bronze à domicile comme un objectif atteignable, compte tenu leur performance et de leur marge de progression supposée.
Mais l’ambition tricolore s’est emberlificotée dans un mauvais départ, avec Victoire Berteau, en dernière position, qui a eu toutes les peines du monde à prendre la roue de ses coéquipières durant les trois premiers tours : « Je pense qu’elle est dévastée par le départ, qu’elle a pris au bout de même pas un tour. La messe était dite, acquiesçait Samuel Monnerais, l’entraîneur français. Il ne pouvait pas y avoir de miracle. » Ce mauvais départ a irrémédiablement pesé sur la suite : « Elle doit passer un relais de trois tours et demi. Elle ne passe que deux tours et elle arrête l’allure. Les autres n’ont pas les temps de récupération suffisants pour pouvoir repasser les bons relais... Je n’ai rien d’autre à dire, je n’ai pas envie de l’accabler. La pauvre est suffisamment dévastée comme ça. »
La veille, Samuel Monnerais se disait clairement « pas content » du temps réalisé en qualifications (4’8’’797, record de France amélioré d’une seconde et demie), en estimant que le quatuor avait 2’’ de mieux dans les jambes. Au premier tour, mercredi, Clara Copponi, Valentine Fortin, Marion Borras et Victoire Berteau (qui a remplacé Marie Le Net, « pas à son niveau », par rapport à la composition de la veille) n’ont pas dépassé cette barre, n’améliorant leur marque de la veille que d’une demi-seconde (4’08’’292). « La petite finale était accessible, mais c’est un loupé complet », regrettait le coach . L’entrée en petite finale se situait en deçà de 4’7’’491, le temps réalisé par les Italiennes.
Les Françaises se sont clairement heurtées à un plafond de verre, peut-être pour la première fois de leur carrière, mais le constat comptable est beaucoup plus marqué de manière générale. Les trois premiers temps (États-Unis, Nouvelle-Zélande, Grande-Bretagne) sont... deux secondes et demies inférieurs à celui des Italiennes. Un gouffre. « Quand on voit les chronos en quasi 4’04’’, nous, très honnêtement, on a pas le niveau pour rouler à ce niveau-là. Et on est bien obligé de faire le constat que 4’06’’ ou 4’07’’ c’est loin du compte, on a progressé, mais les autres progressent plus vite que nous. »
Source : Site internet L’Equipe