Camille Jedrzejewski, vice championne olympique de tir aux JO de Paris : « 98 % de joie » et un poil de frustration
Camille Jedrzejewski, médaillée d’argent en pistolet 25 m à Châteauroux, a nourri peu de regrets d’avoir raté l’or dans un duel final très serré avec Jiin Yang. Euphorique, elle ne gardait que la satisfaction de tenir sa breloque.
Après la cérémonie du podium, Camille Jedrzejewski était encore aux anges. La frustration d’avoir raté l’or de peu samedi au pistolet 25 m n’avait pas vraiment d’importance.
Pour elle, seule la médaille comptait :
« Ce n’était pas facile de se mettre dans cette finale au début et, petit à petit, l’esprit de compétitrice est revenu. Et la rivalité, le fait que ce soit si serré, à un moment on était presque toutes à 10 touches, ça m’a tirée vers le haut, c’était incroyable. C’est grâce à l’ambiance, à l’atmosphère... Ils criaient à chaque cartouche, je suis contente d’avoir vécu ça ! Les gens se sont régalés, je crois.
Je pense que j’ai envoyé beaucoup de courage, à travers cette médaille, à Jean et Clément (Quiquampoix et Bessaguet, engagés en vitesse olympique dimanche et lundi) et qu’ils vont trouver la force d’aller chercher une médaille et peut-être le titre. Quand j’ai su que j’étais sur le podium à coup sûr, j’ai ressenti quelque chose. Il y avait un peu de soulagement mais je me suis dit qu’il y avait mieux à aller chercher parce que je n’étais qu’à une touche de la fille (la Sud-Coréenne Jiin Yang). Il fallait tenir, tenir, tenir et sur le shoot-off, je pense que j’ai craqué mentalement. La frustration de ne pas avoir la médaille d’or ? Elle existe un petit peu. C’est 2 % peut-être, sur 98 % de joie ! »
Source : Site internet L’Equipe